Ce vendredi 13 juin 2025, Christine LE NABOUR a co-organisé, aux côtés de Serge LIE PAO - Président de l’Association Nationale des Membres de l'Ordre National du Mérite - ANMONM Paris, et Colette BONACORSI - Déléguée de la Solidarité et du Handicap de l'Ordre national du mérite, la 2ème édition du Trophée des Aidants. La cérémonie avait lieu dans la prestigieuse salle des fêtes de l’Hôtel de Lassay, mise à disposition par Yaël BRAUN-PIVET - Présidente de l’Assemblée nationale.
Plus de 300 personnes se sont réunies pour rendre hommage aux aidants et aux personnes qu’ils accompagnent au quotidien, qu’il s’agisse de proches en perte d’autonomie, de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies chroniques.
Cet événement a été l’occasion de mettre en avant des parcours inspirants, souvent marqués par des histoires de solidarité et de fraternité. Les témoignages des aidants, parfois eux-mêmes confrontés à des difficultés personnelles, ont touché les participants et renforcé la volonté de reconnaitre le rôle crucial des aidants dans notre société.
Christine LE NABOUR a rappelé son engagement, en tant qu'ancienne enfant aidante, pour la reconnaissance et le soutien des aidants. Elle a souligné l'importance d'adapter la société pour éviter de générer le handicap et améliorer la qualité de vie des personnes en situation de handicap, ce qui bénéficie directement aux aidants. Depuis 2017, des progrès ont été réalisés, notamment grâce à la loi du 8 avril 2024* et aux deux stratégies nationales*, mais il est important de rester attentif à leur mise en œuvre effective.
*En savoir + sur la Stratégie nationale Aidants 2020-2022 *En savoir + sur la Stratégie nationale Aidants 2023-2027
Le mot de votre députée :
« Merci à tous les participants, et bravo aux lauréats de cette édition 2025. Continuons à faire entendre la voix de celles et ceux qui aident et qui sont aidés.
Merci à Colette d’avoir mis en avant la danse, la musique et le chant. »
*Pour aller + loin : Comprendre la Loi du 8 avril 2024 !
La loi n° 2024-217 du 8 avril 2024 portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir et de l’autonomie, apporte des réponses au défi que représente le vieillissement de la population ; point central, la perte d’autonomie constitue notamment une préoccupation pour de nombreuses familles en France.
D’initiative parlementaire (Proposition de loi), la loi donne des moyens pour prévenir la perte d’autonomie, pour accompagner les personnes âgées et soutenir les professionnels qui les entourent. Selon l’Insee, 21,3% des habitants avaient 65 ans ou plus en France au 1er janvier 2023. D'ici 2030, ils seront plus nombreux que les moins de 15 ans, ce qui interroge de fait la prise en charge du grand âge. La loi coporte plusieurs volets.
Prévention de la perte d'autonomie et lutte contre l'isolement :
Pour prévenir la perte d'autonomie et lutter contre l'isolement, la loi prévoit notamment l'organisation d'une conférence nationale de l'autonomie (déclinée au niveau territorial), ainsi que la création d'un service départemental de l'autonomie (SPDA). Ce dernier simplifiera les démarches pour les personnes âgées, handicapées et leurs aidants en offrant un guichet unique. La loi autorise également l'accès à certains registres et fichiers pour les mairies et les services sociaux afin de mieux informer et accompagner les personnes âgées (exemples : crise sanitaire, canicule...). Par ailleurs, une loi de programmation tous les 5 ans est prévue pour assurer une trajectoire financière pour les politiques du bien vieillir.
Maltraitance et Droits des personnes en établissement :
Afin de lutter contre des maltraitances en établissements et maintenir les droits des résidents, la loi impose la désignation d'une personne de confiance pour les résidents des EHPAD (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) et autres structures de soins. Cette personne pourra accompagner le résident dans ses démarches et participer aux entretiens médicaux. Les personnes hébergées en établissement de santé ou en EHPAD se voient reconnaitre un droit de visite quotidien de toute personne qu'elles veuillent bien recevoir, sans nécessité d'en informer préalablement l'établissement. Un droit absolu de recevoir une visite quotidienne est reconnu aux personnes en fin de vie ou en soins palliatifs, même en situation de crise sanitaire. En cas de maltraitance, une cellule de recueil et de traitement des alertes devra être mise en place dans tous les départements ; elles devront notamment centraliser les signalements adressés au numéro d’alerte national 3977 (réseau ALMA). Toute personne ayant connaissance de faits constitutifs d’une maltraitance peut les signaler. Enfin, les résidents peuvent désormais conserver leur animal de compagnie sous certaines conditions (capacité à assurer les besoins de l'animal, respect des conditions d’hygiène et de sécurité...), et ce dans le but de maintenir leur bien-être psychologique.
Des mesures en faveur des aides à domicile
Une carte professionnelle désormais délivrée aux aides à domicile intervenant auprès des personnes âgées et handicapées, sur le modèle du caducée des médecins. Des aides financières de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) sont créées au profit des départements qui soutiennent les déplacements (en voiture ou en transports en commun) des aides à domicile (y compris l'obtention du permis de conduire) et favorisent des temps collectifs d’échanges entre professionnels de l’aide à domicile. Les conditions du versement de ces aides aux département ont été fixées par décret.
Activité et régulation des EHPAD :
Pour soulager les familles et les aidants, la loi supprime l'obligation alimentaire pour les petits-enfants et leurs descendants. Les EHPAD doivent également mettre à disposition des places d'accueil de nuit pour permettre aux aidants de bénéficier de leur droit au répit. Par ailleurs, la loi prévoit la mise en place d'indicateurs de qualité pour évaluer la prise en charge des résidents et le fonctionnement des établissements. La loi renforce les mécanismes de contrôle des EHPAD et prévoit des dispositions pour les aides à domicile, notamment la délivrance de cartes professionnelles et un soutien matériel et logistique de la part des départements.